Une aventure
normande

Il est le plus régio­nal des apé­ri­tifs. Depuis 500 ans, il porte haut les cou­leurs de la Normandie.

Un verre de Pommeau de Normandie et sa bouteille emblématique

Aucun registre ne fait formellement état de l’acte de naissance du Pommeau de Normandie.

Clair obscur dans les vergers de Normandie

Pur pro­duit de tra­di­tion, il est aujourd’­hui au Cal­va­dos ce qu’est, par exemple, le Pineau des Cha­rentes au Cognac.

Les ori­gines de cette mis­telle remontent pro­ba­ble­ment au XVIème siècle avec le déve­lop­pe­ment de la dis­til­la­tion dans l’ouest de la France.

A cette époque déjà, nombre d’exploitations fami­liales adjoignent de l’eau-de-vie de cidre à des jus de pommes fraî­che­ment pressés.

Cette opé­ra­tion – dite de mutage – a long­temps reflé­té un savoir-faire domes­tique agri­cole, connu des seuls habi­tants de la région.

Au fil des siècles, la tradition a perduré et la technique s’est perfectionnée.

Pour autant, la commercialisation de ce produit a longtemps été interdite.

Barrique contenant du Pommeau de Normandie

Les pre­miers efforts en ce sens ne datent, en fait, que de 1946 quand un groupe de pro­duc­teurs cherche à valo­ri­ser ce qui n’est qu’alors qu’un « cidre de liqueur ».

Ils n’y par­vien­dront pas, car un décret de 1935 inter­di­sait la com­mer­cia­li­sa­tion des apé­ri­tifs à base de cidre.

Néan­moins, insis­tant sur le fait qu’il s’a­gis­sait d’un pro­duit ances­tral, ils relancent en 1948 leur demande de recon­nais­sance en appel­la­tion d’origine contrô­lée (AOC) autour d’un « Pineau nor­mand » à base de cidre et de calvados.

Rebaptisé « Pommeau de Normandie » en 1972, l’apéritif reste proscrit des circuits de distribution jusqu’en en 1981, date à laquelle une dérogation va permettre sa commercialisation.

Au cœur des vergers du Pays d'Auge

L’an­née sui­vante, se créée l’Association Natio­nale Inter­pro­fes­sion­nelle des Pro­duc­teurs de Pommeau (ANIPP) autour de 15 pro­duc­teurs qui pro­duisent alors 12 000 bouteilles.

Deux ans plus tard, 150 000 bou­teilles seront ven­dues. Le suc­cès est immédiat.

A par­tir de 1986, les condi­tions de pro­duc­tion du Pommeau de Normandie sont pro­gres­si­ve­ment défi­nies et for­ma­li­sées par décret.

Le Pommeau de Normandie devient protégé par une AOC en 1991.
A hand holding a glass of Pommeau de Normandie

Depuis cette recon­nais­sance, ce pro­duit mobi­lise de grandes mai­sons et de plus petits producteurs.

Une cen­taine d’entreprises sont aujourd’hui enga­gées dans la pré­ser­va­tion et la com­mer­cia­li­sa­tion de ce savoir-faire ancestral.

En 2022, plus de 600 000 bou­teilles ont été commercialisées.

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L’audace made in Normandie

Savoir-faire
Une main de femme tient un verre de Pommeau de Normandie

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